
Cher Marcel,
Tu ne m'en veux pas, j'espère, si je te tutoie ? Le plaisir des heures passées à te lire m'y autorise, je crois. Et comme un poète que tu n'as pas connu, je tutoie les gens que j'aime, même si je ne les ai vus (ou lus) qu'une seule fois... Je poursuis donc :
Voilà, le premier salon du livre d'Illiers-Combray a fermé ses portes.
Ce fut un moment très agréable. J'y ai rencontré des lecteurs curieux avec qui les échanges étaient riches et sympathiques et des auteurs passionnés.
Pour cette première édition, les bénévoles s'étaient costumés à la mode de ton époque. Peut-être aurais-tu reconnu, au passage d'une robe de dentelle ou d'une ombrelle, Odette ou la duchesse de Guermantes ?
En tout cas, ils n'ont pas ménagé leur peine ! Ils ont été aux petits soins pour nous et je les en remercie encore.
Je n'ai malheureusement pas eu le temps de visiter la maison de ta Tante Léonie-Elisabeth, mais je reviendrai. Pas étonnant que ce beau village t'ait inspiré !

En me rendant au restaurant, j'ai quand même pu traverser le Pré Catelan, ce jardin romantique, créé par ton Oncle Jules, ton oncle horticulteur et jardinier. Ce jardin paisible et propice à la méditation qui, sous ta plume, deviendra le parc de Swann. En voici quelques photos pour te rafraîchir la mémoire.


Et tu aurais adoré ce qu'on nous a servi en dessert, au restaurant...

Je peux t'assurer que les madeleines de Combray n'ont rien perdu de leur nostalgique saveur.
J'ai été ravie de faire un tour du côté de chez Swann, alors, cher Marcel, merci encore et à l'année prochaine.

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