Bientôt l’hiver, le moment idéal pour se plonger dans « La Fille de l’Ours », mon roman paru en décembre 2018.
En voici une rapide présentation :
Hiver 1895. Cet hiver-là, les bêtes sortirent des bois. Les bêtes et d’autres choses encore, bien plus inquiétantes. Au nord du Montana, non loin de la frontière canadienne, alors que le village de Little Creek, coupé du monde et oublié de tous, étouffe sous la neige, les quinze ans de Pierre se heurtent à une jeune Indienne étrangement blonde, surgie de la forêt au milieu du blizzard.
Malgré tout leur amour pour le jeune homme, la vieille Célestine, ancienne pensionnaire d’une maison close d’Helena, et son compagnon le vieux Tim aux yeux morts semblent impuissants devant le drame qui se noue et les anciennes haines qui refont surface.
Près de vingt ans après la Longue Marche des Nez-Perces, les esprits des vieux guerriers reviennent se mêler d’une vengeance, où surnaturel et chamanisme troublent le jeu des passions ordinaires.
Roman à suspens, fantastique, western, hommage aux Indiens Nez-Perces et à la Longue Marche menée pas Chief Joseph, roman d’initiation, La Fille de l’Ours est un peu tout cela.
Et voici également le prologue :
La forêt se dresse devant elle. Elle s’y engouffre, pressée par une terreur plus forte que les esprits qui s’y dissimulent et la guettent, plus forte que la douleur qui broie son corps meurtri. Elle tombe, se relève, tombe de nouveau et se relève encore. Elle n’entend rien des bruits alentour, ni du cri des oiseaux qu’elle effraie, ni du torrent qui gronde quelques pas plus loin. Sa tête est toute pleine des battements de son cœur prêt à se rompre et de l’écho des hurlements qui désormais ne cesseront de la hanter. Elle avale sans en sentir le goût, le sang et les larmes qui coulent dans sa bouche. Elle jette en avant ses mains à vif, aux ongles arrachés, à la peau brûlée. Les arbres surgissent comme autant d’obstacles contre lesquels elle se précipite, accrochant follement à leurs branches les lambeaux de sa robe déchirée et les fils brillants de ses cheveux. Elle ne sait rien de l’ombre qui la suit, plus silencieuse qu’un battement d’aile, recueille ces dépouilles, relève les herbes foulées, efface les traces de sa fuite éperdue. Lorsqu’enfin elle s’abat au bord du néant, l’ombre s’approche, se penche sur elle, l’enveloppe puis disparaît.
Vous pouvez également lire les vingt premières pages sur le site de l’éditeur, en suivant ce lien :
Mais pourquoi vous raconter cela aujourd’hui ?
Lors des derniers salons et de mes dernières dédicaces, j’ai constaté avec bonheur que l’histoire des Indiens d’Amérique, les Native Americans, intéresse de nombreux lecteurs.
Je leur explique que l’illustration de couverture est la reproduction d’une œuvre de Mark Anthony Jacobson, un artiste chamanique. Mark est né en 1972 au Canada, il est d’origine Ojibway et suédoise, il vit et travaille en Colombie britannique. Il a commencé à peindre à l’âge de treize ans et c’est aujourd’hui un artiste de premier plan, l’un des principaux représentants du Woodland Art.
J’ai découvert son œuvre alors que je faisais des recherches pour écrire « La Fille de l’Ours » et je suis tombée en admiration devant son travail. Au moment de publier son roman, je lui ai écrit pour lui demander l’autorisation d’utiliser une de ses toiles, « Shamanic Transformations of a Bear Clan Medecine Woman » pour l’illustration de couverture. Il m’a répondu avec une grande gentillesse. C’est une personne généreuse et engagée dans de nombreux programmes éducatifs.
J’invite toujours mes lecteurs à visiter son site, dont j’ai mentionné l’adresse au début du roman.
Or voilà que Marie Line, que j’ai eu le plaisir de rencontrer à Fécamp, m’a écrit pour me dire que le lien vers le site de Mark n’était plus valide ! Merci encore, Marie Line, de m’en avoir informée.
Pour celles et ceux donc qui voudraient en savoir plus sur Mark Anthony Jacobson, voici quelques liens qui vous permettront de voir d’autres de ses œuvres.
Vous pouvez également tout simplement rentrer son nom dans votre moteur de recherche, vous verrez votre écran se peupler d’ours, d’élans, de saumons, de ratons laveurs et d’oiseaux.
Évadez-vous dans sa peinture, elle est magique !0
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