Lorsqu'à l'été 2018 mon mari et moi sommes partis dans le nord-ouest américain sur les traces du périple des Nez Perces et les lieux de La Fille de l'Ours, nous avons croisé de nombreux animaux sauvages. Sauvages ? encore que... La faune se sent suffisamment en sécurité dans les parcs pour ne pas s'enfuir. Certaines bestioles se livrent même à de véritables séances de poses qui font le bonheur des photographes randonneurs. Il faut toutefois savoir garder ses distances, les animaux se laissent approcher, parfois de très près, mais jamais toucher. Voici une série de portraits.
Tout d'abord, la Mountain Goat, la chèvre des montagnes, animal emblématique de Glacier National Park.
Lorsqu’elle part seule dans la montagne, lors de sa quête initiatique du Wéy-a-kin, Tíikpuu rencontre une mountain goat :
« Lorsqu’elle atteint un palier rocheux, une respiration lui fait tourner la tête : quelques mètres au-dessus d’elle, l’observe une chèvre des montagnes, comme suspendue sur le mur vertical de la paroi, malgré son corps râblé. Elle porte encore son épaisse fourrure hivernale, d’une blancheur sans pareille, étrange animal qui tient de l’ours pour son pelage, du bison pour son échine trapue, du cheval pour sa tête, massive et allongée, du chamois pour ses fines cornes et son agilité. Dans certaines tribus, elle est la proie mythique. Sa chair a beau être trop endurcie par les courses acrobatiques, la beauté et le danger de sa traque sur les sommets apportent la gloire au chasseur.
Sa barbe tremble alors qu’elle mâche paisiblement un bouquet de lichens sans quitter Tíikpuu de ses yeux brillants. Soudain, elle pousse un bêlement, semble rebondir sur d’invisibles appuis et disparaît dans une faille que les ombres et le gris de la pierre dissimulaient en gommant perspectives et profondeurs. »
Il existe différentes variétés de Bighorn. Ci-dessus, celle du nord-ouest, nourrie à l'herbe grasse des montagnes. Ci-dessous, une autre variété, croisée cet été dans le Nevada, dans la désertique Valley of Fire, non loin de Las Vegas.
Retour dans le nord, dans le Wyoming, pour l'inévitable rencontre avec les bisons.
Je ne résiste pas au plaisir de reposter la photo du deer sur les bords de la Snake River...
Et pour finir, la galerie des stars, ces innombrables rongeurs, cabotins au possible, toujours prêts à se laisser photographier...
Il en manque un, me direz-vous...
Celui que j'espérais tant voir, mais dont nous n'avons croisé que les traces toutes fraîches, de bon matin, en quittant Granit Park Chalet où nous avions passé la nuit à Glacier.
En réalité, remontant le chemin de randonnée, il y avait les empreintes d'une mère et de son ourson. Finalement, nous avons été soulagés que la rencontre longtemps espérée n'ait pas eu lieu... Le chemin était bien trop étroit pour que nous puissions nous y croiser en gardant nos distances de sécurité.
Mais à tout seigneur, tout honneur, je consacrerai un dernier post à l'Ours, car nous en avons vu beaucoup, même si ce n'était pas en chair et en os...
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