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Carlo Crivelli 2.

Dans un précédent post (toujours visible plus bas) je vous avais présenté les œuvres de Carlo Crivelli évoquées dans Château La Fugue. Il est plus que temps que je vous fasse partager celles dont il est question dans Hareng au sang. Elles sont bien plus nombreuses, puisque Lucien se rend à Londres, à la National Gallery où est exposée une des plus belles collections de son peintre fétiche. C’est d’ailleurs à la National Gallery qu’il fait une rencontre qui va bouleverser son existence, dans Hareng au sang, mais aussi et surtout dans le tome 3, en cours d’écriture… Mais ceci est une autre histoire, alors revenons à nos Crivelli… Comme les musées sont toujours tristement fermés, je vous invite donc à une visite virtuelle de la National Gallery.

Je reproduis ici, en l’illustrant, le bonus « L’atelier du peintre » de Hareng au sang.


Dans les salles 56 et 57 de l’aile Sainsbury, Lucien a pu admirer :

Le Christ Mort supporté par deux Anges, détrempe sur bois, 72,4 x 54,2 cm, vers 1470-5. Ce panneau provient du polyptyque de l’église San Francesco de Montefiore dell’Aso. Il était complété par une Vierge à l’Enfant, conservée aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Bruxelles.

Annonciation avec saint Émidius, 1486, détrempe et huile sur bois, transférée sur toile en 1881, 207 × 146 cm. Peint pour l'église franciscaine de l'Annonciation d'Ascoli Piceno, ville dont saint Émidius était le saint patron. Celle-ci, nous en avions déjà entendu parler dans Château La Fugue.

La Vision du Bienheureux Gabriel, vers 1489, détrempe et huile sur bois, 141 x 87 cm. De l’église San Francesco ad Alto, à Ancône.

La Vierge à l’Hirondelle, après 1490, détrempe et huile sur bois, Le panneau principal,150,5 x 107 cm, montre une Vierge à l’Enfant entourée de saint Jérôme et de saint Sébastien.

L’hirondelle éponyme, symbole de résurrection, est perchée au-dessus de la Vierge. La prédelle représente sur plusieurs petits panneaux sainte Catherine, saint Jérôme, une Nativité, saint Sébastien et saint Georges. Le tableau provient de l’église San Francesco de Matelica. C’est le lion de saint Jérôme que Lucien photographie et envoie à Mathilde.


Vierge à l’Enfant en trône, détrempe sur bois, 148,6 x 63,5 cm, 1476.

Il s’agit de la pièce centrale du polyptyque de l’église San Domenico d’Ascoli Piceno. L’histoire en est complexe. En réalité, Crivelli avait peint deux retables pour cette modeste église. Le plus grand se situait derrière le maître autel, un plus petit était exposé dans une chapelle latérale. Au XIXe siècle, un prince Russe, Anatole Demidoff acquit des éléments des deux retables pour en recomposer un plus grand, destiné à orner la chapelle de sa villa de Florence. L’ensemble est donc connu sous le nom de Retable Demidoff ou Demidoff Altarpiece.

À la droite de la Vierge se tiennent saint Pierre et sa tiare et saint Jean-Baptiste et sa mélote, à sa gauche sainte Catherine d’Alexandrie et sa roue et saint Dominique et ses fleurs de lys. Sur le rang supérieur, saint Francis, saint André, saint Stéphane et saint Thomas d’Aquin. La prédelle originale est perdue, et la Pietà, qui devait couronner l’ensemble, est aujourd’hui exposée à New York, au Metropolitan Museum of Art.


Depuis 1961, deux panneaux du plus petit polyptyque sont exposés séparément, de part et d’autre du grand ensemble. Il s’agit de saint Michel terrassant le dragon et de sainte Lucie. Les deux autres panneaux, représentant saint Jérôme et saint Pierre Martyr, ne sont pas exposés.

Saint Michel terrassant le dragon

Saint Michel terrassant le dragon, détail.

Sainte Lucie et ses yeux sur un plateau !

Lucien connaissait bien le conservateur de la National Gallery, alors que je n'ai pas cette chance. Je n'ai donc pas pu l'accompagner dans les réserves pour photographier les œuvres, sur lesquelles il a travaillé avec Leonora. Je vous invite donc à les retrouver sur le site de la National Gallery en suivant les liens :


L’Immaculée Conception, 1492, détrempe sur bois, 194,3 x 93,3 cm. Le tableau provient de l’église San Francesco de Pergola. Les Franciscains reconnaissaient en effet la doctrine de l’Immaculée Conception à la différence des Dominicains.


La Vierge à L’Enfant avec Saint Francis et saint Sébastien, 1491, détrempe et huile sur bois, 175,3 x 151,1 cm. Cette œuvre était une commande d’Oradea, la veuve de Giovanni Becchetti, pour orner l’autel de sainte Marie de la Consolation, qu’elle avait fait élever dans l’église San Francesco de Fabriano. Elle apparaît sur le tableau, en prière au pied de la Vierge. L’escargot qui rampe près du pied de saint Francis peut être compris comme un symbole de l’Immaculée Conception, dans la mesure où l’on pensait alors que sa reproduction était asexuée. Quant à l’œillet, il symbolise la Passion : on dit parfois que lors de la crucifixion, les larmes de Marie se transformèrent en œillets roses en touchant le sol. Une autre version veut que l’œillet rouge soit né du sang versé par le Christ.


Quant à Leonora, elle doit restaurer la Vierge à la Chandelle, la Madonna della candeletta, une œuvre de 1490 conservée à la Pinacoteca di Brera à Milan. Mais pour visiter le musée milanais, il faudra attendre le tome 3 ! En attendant, justement, n'hésitez pas à continuer à explorer le magnifique site de la National Gallery !

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